Partir en Afrique du Sud pour participer au plus ancien des enduros extrême, peu de pilotes Français l'ont fait mais le pilote Béarnais Romain Duchène a réalisé son rêve de gosse fin 2019, en participant à cette épreuve qui depuis 1969 fait partie de l'histoire de l'enduro.
A travers cet article on va vous faire partager l'aventure de Romain en Afrique du Sud, de la préparation de la course en France fin aout 2019 jusqu'au drapeau à damier final début décembre.
Laissons la parole à Romain Duchène :
Plus c’est dur, plus j’aime çà !
« 1998, j’ai 12ans et MotoCrampons vient de publier un hors-série enduro et je suis en admiration devant les images et le récits de la Roof Africa par mes deux idoles locales ( NDLR : 2 pilotes Béarnais tout comme Romain originaire de la région Paloise ) David Castera (Ndlr : aujourd’hui patron du Dakar) et Serge Nuques. Un jour j’irai !
Cette même année (Ndlr :1998), je participe à ma 1ère compétition, organisée d’ailleurs par David Castera, le No Fear cross-country, çà y est je suis piqué par le virus compétition. Pour la petite histoire il fallait avoir 16 ans, mais je m'en avait alors que 12, mais une petite piraterie Basco-béarnaise ne nous a jamais fait peur dans ce petit coin de France... Aujourd'hui il y a prescription et de l’eau a coulé sous les ponts. Au fil des années, j’ai fais mes classes à travers les différents paddocks de la ligue Aquitaine, en championnat de France d’enduro (NDLR : Romain a longtemps roulé sous les couleurs du Team Freenduro), en x-country, sur quelques manches du mondial et autres classiques.
Au fil des années une autre épreuve m'a particulièrement marqué, le Shark-xtrem (Ndlr : le Shark-xtem imaginé et organisé par David Castera est une épreuve du début des années 2000, qui se déroulait au Pays-Basque et qui avait la particularité de mêler épreuves sportives - VTT, canoé, course à pied - et hard-enduro) où j’ai pu apprendre ce que le mot effort veut dire.
De toutes ces années de compétions, il est pour moi ressorti une évidence : plus c’est dur plus j’aime çà ! D’où l’idée en 2014, après plusieurs saisons de championnat de France et un peu de lassitude, de me lancer dans le monde de l’enduro extrême. D’abord en tentant l'aventure avec l’Erzberg Rodéo, puis la Gordexola, deux fois la Red Bull Romaniacs (voir ici notre reportage sur la seconde Romaniacs de Romain en 2016) , l’Hixpania, et l’XL Lagarès.
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Début 2018 je suis au départ de ma première Ales Trem, mais je ne pourrais pas faire mieux qu'un CP et c'est les marshalls qui m'arrêteront aux vues de ma mauvaise mine sous le casque. Je fini aux urgences, test, électrocardiogramme, etc. Va alors s’en suivre un an et demi de galères pour tenter de solutionner mon problème physique. Je suis même contrait d'annuler mon engagement à la Sea to Sky en Turquie ... plus de sport ... plus de moto... Juillet 2019, je trouve enfin un docteur qui diagnostique et solutionne mon problème, mais la motivation n’y est plus vraiment.
20 années de compétitions avant de se mesurer à la Roof
A la fin de l'été 2019, je décide tout de même d'essayer de finir mon trip des enduros extrêmes internationaux. 20 ans après ma première course et si c’était à mon tour de prendre le départ de la Roof ? Chiche ! Le temps pour tout préparer est court (NDLR : le départ de la course est fixée au 04 décembre) mais je pars du principe que quand on veut on peut !
Mais comment faire ? Qui contacter ? Combien ça coute ? Beaucoup de questions se posent, va falloir trouver des réponses. Tout d’abord contacter l’organisation pour les engagements. Première étape ok ! La moto : comment faire ? Trop cher pour faire partir la mienne là-bas et compliqué aussi. Me vient alors l’idée de contacter Alfie Cox (Ndlr : pilote Sud-Africain, aujourd’hui concessionnaire KTM et qui a remporté la Roof of Africa à 9 reprises) via Facebook et de savoir comment faire pour louer une moto sur place et avec qui ? Réponse assez radicale d'Alfi, "pas de problème je suis ton homme !" Nous n’avons pas évoqué de tarif, ni même acompte ou autre tarif, juste que ma moto est réservée, un autre monde...
" Ne t’inquiète pas je te contacterai juste avant ton départ, voilà les mots d’Hazel sa femme qui s’occupe de toute l’intendance, tu n’auras rien à t’occuper !
L'hébergement à Maseru, (capitale du Lesotho) - là où se déroule la course - est assez facile à trouver via Booking et c’est dans les locaux d'une association locale de foot que je passerai ma semaine en compagnie de ma femme et de mes parents. Reste que les billets d’avion, c’est mon agence de voyage locale s'en charge car nous avons décidé de rester sur place après la course pour visiter l’Afrique du Sud. Il serait dommage de faire l’aller-retour sans découvrir ce coin du Monde ! La date de départ est prévue pour le 1er décembre 2019, comme convenu Hazel me contacte quelques jours avant pour le paiement et pour un package de pièces, (pneus et mousses) qui peuvent m’intéresser ! Tout est donc prêt, maintenant place à l'aventure !
En route pour la Roof of Africa 2019
Nous voici donc à Paris dans l’avion, direction Johannesburg. Va s’en suivre un vol interne direction Bloemfontein, où nous louerons un véhicule pour la semaine. 150km nous séparent de la frontière du Lesotho où l'on arrive enfin à la tombée de la nuit.
Mardi 03 décembre : direction le Avani Hôtel, où se trouve le centre névralgique et le paddock de la Roof. J’ai bien évidemment rendez-vous avec Alfie Cox mais aussi avec Antoine - un autre français arrivant de la Réunion - qui prendra le départ lui aussi. Dans un premier temps c'est l’organisateur qui me reçoit, nous échangeons autour d’un café, il m’explique plus ou moins le déroulement de l'épreuve, mais aussi l’expérience que je vais vivre, me rassure également. Cet échange est vraiment agréable et il est très heureux de me recevoir, d’accueillir un pilote amateur Français qui a osé faire la démarche de venir jusqu’ici ! Alfie est là, l’accolade d’accueil est plutôt impressionnante, l’homme n’est pas bien grand mais vraiment un solide ! Mais aussi un "speedé", il m’explique vite fait le déroulement de la journée. Mais pas le temps de traîner à tailler le bout de gras, que déjà nous installons la structure dans le paddock. Je reçois mon premier packaging avec les tee-shirts, casquettes et autres goodies du team Alfi Cox Racing. Ma moto est bien là (NDLR : KTM 300 EXC Tpi 2020 ) , neuve, 0km au compteur !
Alfie est concessionnaire KTM au nord de Durban, et c’est donc 8 motos neuves qu’il a amené pour ses clients. Antoine et moi (les deux frenchies), Mark le Britannique , Mankan et Tomas les Suédois, Bruce son magasinier, et enfin Darren un rapide pilote Sud-Africain expatrié en Australie.
Le temps de faire connaissance et il faut s’habiller pour aller roder les motos avec Alfie. 3h de roulage dans les montagnes environnantes et déjà un premier constat, une première claque ! Des paysages magnifiques à perte de vue et une sensation de liberté de fou ! Fin de cette première journée en terre Zoulou et déjà des étoiles plein les yeux.
Mercredi 04: la journée est consacrée aux différents contrôles et aux derniers préparatifs sur la moto. L’administratif et le technique sont une formalité, pas les mêmes contraintes qu’ici, une signature, ils nous donnent un GPS et un tracker sur la moto et c’est fini ! Avant de finir les motos, Alfie nous propose d’aller repérer le prologue en ville. Repérage qu’il effectuera à fond au milieu des voitures... Je le répète c'est un autre monde !
Retour au paddock, nous changeons les pneus, les mousses sont préparées avec quelques supports maison que je ne connaissais pas mais qui sont très efficaces.
Les mécanos montent les dernières protections et Alfie débarque avec un gros chalumeau... Ma première question est de me dire qui a flingué une moto neuve ?? Mais non, le voilà flamme en main, au milieu du corps d’injection en train de faire sauter un clips pour permettre l’accès à des réglages supplémentaires.. J’avoue avoir reculé de quelques mètres en le voyant faire ça juste sous le réservoir plein d’essence !
Alfie nous donne les derniers conseils, Antoine également comme un détail tout bête, avoir de la petite monnaie dans sa sacoche banane si tu veux pouvoir être aidé par les locaux, "sinon tu vas pousser mon ami !"
Jeudi 05 décembre 2019 : nous y sommes, le rêve devient réalité ! Je suis engagé en catégorie Silver ( expert ). Alfie et son fils Brad (un bon endurriste ) n’ont pas arrêté de me dire que j’aurais dû me mettre en Pro aux vues de mon pilotage mais j’ai préféré rester sage, je n’ai que quelques semaines d’entraînement, ce n’est pas facile de revenir au niveau après presque deux ans d’absence ! Round Around The House, premier prologue typé super-motard dans les rues de Maseru. 150 pilotes lâchés pour 3 tours au milieu des trottoirs, spectateurs sans barrières, pneus à crampons sur le bitume glissant, inconcevable en France ! 6ème place ça commence plutôt bien, rien de technique et d’intéressant mais j’avoue que c’était carrément fun à rouler !
Direction pour le second chrono en montagne. 35km à parcourir pour déterminer l’ordre du départ du lendemain. J’ai un peu d’appréhension car je vais découvrir une spécificité du Roof, la navigation au GPS (que j'avais un peu expérimenter à la Romaniacs mais ici c'est un autre niveau de navigation car la rrégion est vraiment désertique et les points de repères sont rares).
Je ne sais pas à quoi m’attendre, ni même comment faire, bref grosse nouveauté ! Deux classes au départ desces 35km : Bronze (amateur) et Silver (ma catégorie). Nous pouvons prendre le départ entre 11h et 15h, quand nous voulons. De gros nuages noirs menacent et je décide donc de prendre le départ au plus vite et bénéficier d’un terrain sec. Première erreur ! Malgré un gros rythme et un bon pilotage je vais me retrouver bloqué dans de gros bouchons et perdre beaucoup de temps. Les bons pilotes locaux de ma catégorie ont su attendre et n’ont pas été gênés. Ils connaissent la météo locale et savaient qu’il n’allait pas pleuvoir ! En plus mon GPS n’a pas fonctionné et j'ai du suivre les traces des autres concurrents. Résultat : 81ème je suis vraiment frustré mais c’est le jeu !
Vendredi 06 décembre 2019 : premier jour de course. Presque 170km au programme. J’attends dans la zone avant le départ, pas un bruit, personne ne parle, l’atmosphère est tendue et je sent que la journée va être longue !
C’est parti, l’organisation a résolu mon problème de GPS mais je ne l’utilise pas vraiment sur les premiers kilomètres. En effet les mecs avec qui je pars ne sont pas très rapides et je me contente de rouler vite en suivant les traces et la poussière. Je me fais aussi quelques grosses frayeurs, car ici aucun danger n’est indiqué, il faut donc être particulièrement vigilant. Déjà de nombreux pilotes sont au sol ou en contre-bas de ravins voir de petites falaises... Je remonte pas mal de places jusqu’au premier ravitaillement au 50ème kilomètres. Alfie est surpris de me voir déjà là et comme a son habitude il est chaud bouillant. Ravitaillement éclair pour moi alors que déjà beaucoup de pilotes font une pause pour récupérer. Je repars, je sors du parc et là, le désert s’ouvre à moi, plus un seul pilote, pas de trace, juste moi, mon GPS et cette gigantesque étendue ou l'on se sent tout petit.
Va falloir apprendre ! Ça ne loupe pas, je vais jardiner dès les premiers kilomètres, je ne suis jamais en phase avec mon instrumentation, je roule trop vite et je ne suis pas assez attentif ! Je baisse de rythme donc et me concentre plus sur ma navigation, j’augmenterais la cadence après. Je continue tout de même de remonter au classement alors que nous nous enfonçons dans les montagnes. Les difficultés commencent a devenir sérieuses, des pierriers sur des kilomètres, du dénivelé, l’altitude et ce sacré GPS à surveiller. Je commence également à me demander si je n’aurai pas dû m’alimenter un peu plus auprès mon assistance lors du dernier ravitaillement car je ne les verrai plus jusqu’à l’arrivée sachant qu'il y aura juste un point essence dans la montagne mais sans assistance.
Aucun repère, pas une route, pas une maison ! Je me suis efforcé à garder mon rythme. Je n’ai pas eu besoin d’aide des locaux non plus, ce qui m’arrange car j’avais oublié la monnaie ! Je termine cette journée au bout de 8 heures d’effort et heureux de revoir mon assistance car j’avoue que c’est assez déroutant de passer tout ce temps quasiment seul dans cette immensité ! Je suis également très surpris d’apprendre que je suis remonté à la 24ème place. Alfie me rejoint et me serre dans les bras : il est heureux de notre journée et surtout de me voir avec le smile et de savoir que je me suis vraiment régalé ! Je laisse ma moto sous l' auvent, les mécanos vont me la rendre neuve le lendemain. Une nouveauté également à laquelle je ne suis pas habitué car jusqu’à présent j’ai du faire la mécanique avec mon père après chaque journée de course. J’avoue qu'on y prendrait vite goût !
Samedi 07 décembre 2019 : dernier jour, la fatigue est présente, je ne suis plus habitué à enchaîner les journée de course ! 120km de prévus, plus court qu'hier mais aussi plus dur, et la météo nous annonce en plus 35 degrés... Départ en 24ème place, le rythme imposé par les mecs avec moi est plus élevé que la veille ce qui me convient. Le tracé est lui plus cassant et technique. Beaucoup plus de locaux également dans les points chauds mais cette fois-ci j’ai de la monnaie et çà me servira bien !
La première grosse difficulté, je subis mais ne lâche pas le groupe, la seconde, c'est un enfer d'1h15 de montée dans les pierres, il fait chaud et les 2500m d’altitude n’aident pas ! Je perds quelques places que je regagnerai dans la descente qui suit. Les premiers vont très vites, mais les pilotes avec qui je roule mettent du gaz mais n’ont pas forcément de technique et roulent beaucoup assis et donc s’usent vite !
A 2 reprises je ferais appel à des spectateurs pour m'aider a franchir des passages assez extrêmes. C'est dans ces moments là qu'avoir de monaie sur soit prend son tout sens ... Dans une montée avec des gros rochers et dans un dévers bien pourri sur un chemin éboulé (avec le vide en dessous), plutôt que pousser comme un âne et d'y laisser trop de jus, j'ai donné quelques pièces aux locaux pour qu'ils m'aident à me sortir de là.
Les difficultés s’enchaînent, la journée est vraiment solide et je suis ravi de rejoindre mon assistance à mi parcours pour reprendre des forces ! Alfie m’annonce qu'ensuite c’est plus roulant mais je pense que l’on a pas la même définition du mot roulant ;-) Le ravitaillement m’a fait du bien et je repart remonté à bloc et mets du gros rythme dans les difficultés qui suivent et gagne encore quelques places.
Je rencontre également des locaux filous qui mettent des pièges sur la piste pour avoir du spectacle, construisent des entonnoirs pour vous amener directement vers un saut et une ravine derrière, mais mon expérience feront que je saurai rendre la main et pas me faire avoir ! Je rencontrerai également un local face à moi dans un chemin, enfin plutôt une armoire à glace qui me fait signe qu’il veut me couper la langue... Autant vous dire que j’ai prié pour ne pas avoir un problème à ce moment là !
Dernière grosse montée, 40 minutes à jardiner en première, "à faire le monkey "comme dit Alfie. J’en sors vraiment usé et à bout. Je ne sais pas combien il reste de kilomètres mais je suis rassuré de voir mes concurrents dans le même état ! J’avance, je croise enfin mes parents et ma femme au bord d’une rivière qui m’annonce qu’il reste 10km et que je suis 17ème. J’en remets un peu, je sais que ça va aller au bout maintenant. Un peu trop d’ailleurs car je me perds sur un embranchement et perds deux places bêtement mais ce n’est pas bien important, l’arche d’arrivée est devant moi, Alfie et Brad son fiston - qui lui vient juste de passer l’arrivée en Gold - sont là pour m'accueillir avec beaucoup d’émotion pour ma part ! 19ème du jour, 21ème de la silver class mais surtout finisher d’une aventure magique !
Cette course est vraiment différente des extrêmes auxquelles j’ai pu déjà prendre part, pas forcément la plus technique mais certainement la plus déroutante, entre les conditions (chaleur, altitude, solitude ), la navigation, mais aussi un facteur qui est assez “extrême”, c'est à dire l’impossibilité de pouvoir abandonner (sauf casse ou blessure) car il n’y a pas de route, pas d’issue de secours mis à part suivre son GPS jusqu’à l’assistance ou l’arrivée... Sinon il faut attendre l’hélico dans un milieu hostile !
Vers de nouveaux horizons
Aujourd’hui l’extrême c’est fini pour moi et je suis heureux d’avoir pu prendre le départ de toutes les plus grandes épreuves. Mais le roof m’a donné envie de grands espaces, de navigation, une suite logique peut-être ...
Au final, participer à cette Roof of Africa ne coûte pas non plus un bras et ce n’est pas inaccessible. Déjà il y a 3 catégories pour trouver son bonheur en fonction de son niveau de pilotage, l’accueil y est bien plus chaleureux et respectueux que chez nous. Pour l'anecdote, il faut savoir qu'à la fin de la course les mécanos sans que je ne leur demande, m'avaient démontés les bibs montés sur ma moto pour que je puisse les ramener en France, offre que j'ai déclinée car je ne voulais me surcharger pour l'avion de retour, mais ce geste est révélateur de la mentalité du pays.
Au final pour participer a un Roof of Africa, il vous faudra débrousser environ 3000 à 4000 euros pour pouvoir vivre un trip unique dans des super conditions. Une somme non négligeable certes, mais pas plus cher qu’une Romaniacs ou d’acheter une fourche usine...
La suite a été un trip de dingue durant deux semaines en Afrique du Sud où j’ai pu découvrir une autre culture, des gens respectueux et d’une sympathie hors norme (malgré un contexte racial qui est encore une poudrière), croiser des animaux dans leur élément naturel etc.. Le retour en France a été compliqué mais je suis heureux le temps de cet article d'avoir put partager cette aventure avec les lecteurs de Freenduro et surtout pour ceux que la Roof tenterais je vous invite à vous lancer car vous aurez alors opportunité de vivre une expérience moto hors-norme.
Je tiens à remercier toutes l’équipe d’Alfie Cox racing pour tout ce qu’ils ont fait pour moi, l'aide à l’organisation, les conseils et leur sympathie. Remercier toute l’organisation. Remercier également Yves mon concessionnaire Beta et boss de mon team GP Motors qui a accepté de me laisser rouler sur une autre marque et vivre mon rêve. Et enfin je voudrais remercier ma femme et mes parents qui m’ont accompagné jusqu’au bout du monde ! »
L'histoire de la Roof Of Africa
La Roof of Africa (le toit de l'Afrique en Français) crée en 1967 par Bob Phillips est le plus ancien des enduros extrême internationaux (elle est surnommée "The mother of hard enduro" : la mère du hard-enduro . Cette épreuve se déroule dans les montagnes au Lesotho (un petit pays enclavé au centre de l'Afrique du Sud) . Au début la Roof était réservée aux voitures et autres 4x4 mais en 1969 elle s'est ouverte au motos. Avec 9 victoires au compteur le Sud-Africain Alfi Cox (1988, 1989, 1990, 1991,1993, 1994, 1995, 1997, 2001) est le pilote le plus couronné sur cette épreuve. Au fil des années d'autres pilotes de renom inscriront leur noms au palmarès de la Roof : L'Américain Malcolm Smith en 1975 , Chris Birch 2008, 2009 2010 / Graham Jarvis 2011, 2013, 2015 et 2016 / ou encore Wade Young qui à juste 16 ans en 2012 s'imposait pour la première fois (il s'y imposera à nouveau en 2014, 2017, 2018 et 2019 ) sur cette course désormais mythique.