Casteu Trophy 2025 : un rallye-raid à portée de guidon pour les enduristes amateurs

Et si deux enduristes se lançaient dans l’aventure rallye-raid ?  Pas besoin de moto usine, ni de gros moyens : juste une bonne dose de motivation, un GPS… et l’envie de goûter au désert. Pour leur première incursion en Afrique, Théo et Jérémy ont pris le départ du Casteu Trophy, un rallye-raid accessible, humain et parfaitement organisé. 5 jours d’évasion au Maroc, entre dunes, poussière, entraide et pur plaisir de pilotage.

Le Casteu Trophy – avec un « C » majuscule, évidemment – c’est bien plus qu’un simple nom.  C’est un mot qui résonne dans les esprits comme un écho de rallye-raid, de dunes infinies, de sable chaud et d’aventure.

Mais qu’est-ce que le Casteu Trophy ?

Pour vous le présenter, Freenduro a tendu la micro à David Casteu, créateur et organisateur de cet événement éponyme :

 

Une expérience unique à vivre avec Théo et Jérémy :  Récit d’une découverte coup de cœur… qui pourrait bien en appeler d’autres.

Pour leur première expérience en rallye-raid, nous vous faire partager cette première expérience pour deux enduristes, Théo et Jérémy, qui s’élancent pour la toute première fois sur les pistes africaines à l’occasion de la 6ᵉ édition du Casteu Trophy.

Théo et Jérémy, fin prêts pour ce Casteu Trophy 2025

L’une des particularités de ce rallye, c’est justement son accessibilité. Contrairement à un rallye-raid traditionnel, le Casteu Trophy demande peu de préparation : la logistique est allégée, l’ambiance plus détendue, et l’engagement plus simple. Il suffit (ou presque) de disposer d'un GPS Garmin — voire deux dans le cas de Théo… mais nous y reviendrons !

Ici, pas de road-book papier : la navigation se fait exclusivement au GPS, ce qui rend l’épreuve à la fois moderne et intuitive.

Seule exigence incontournable : une moto bien préparée. Car s’aventurer dans le désert sans fiabilité mécanique, c’est s’exposer à de sérieuses galères.

Transport simplifié

Oublié le stress du voyage en fourgon, les galères mécaniques sur l’autoroute ou les journées entières à rouler. Nous avons opté pour le forfait transport des motos : bien plus simple et moins chronophage que de partir une semaine avant avec son Renault Trafic… et de rentrer rincé une semaine après.

L’organisation s’occupe de tout. Il suffit de déposer sa moto à un point relais proche de chez soi, sac d’équipement compris. Un transporteur dédié récupère le tout. Confortable, efficace, et surtout très appréciable quand on a déjà la tête dans le sable.

Dimanche 16 mars – Le départ

Deux vols sont nécessaires pour atteindre Errachidia, au cœur du désert marocain. À l’aéroport, l’équipe du Casteu Trophy nous prend en charge et nous embarque directement en bus vers le camp de base : l’hôtel Kasbah Saïd.

bivouac casteux trophyArrivée au premier bivouac de ce Casteu trophy

À notre arrivée — même à une heure du matin — l’accueil est chaleureux et typiquement marocain : thé à la menthe, pâtisseries locales, sourires généreux.  Direction nos logements : un bivouac sobre mais accueillant. Ambiance désert garantie, avec l’essentiel pour une semaine d’aventure réussie : un lit, une chaise, une ampoule… et une multiprise.

 

Lundi 17 mars – Journée d’acclimatation

Les participants arrivent tout au long de la journée. C’est le moment d’ajuster les derniers réglages sur les motos. Nous passons les contrôles administratifs et techniques, et collons nos numéros de course : 146 pour Théo et 246 pour Jérémy.

En fin de journée, Théo et son père Christophe peaufinent les préparatifs pendant que Jérémy part faire un footing et tombe sur la spéciale Cross Test, au programme du jour 2. Il se rend immédiatement compte que la spéciale a été tracée de manière à offrir un maximum de plaisir !

desert maroc dunes

Jour 0 – Practice (60 km)

Ça y est, on se rapproche du vif du sujet ! On récupère les balises GPS OWAKA, indispensables pour que l’organisation puisse suivre notre position en temps réel. En cas de souci, elles permettent aussi de contacter la direction de course ou l’équipe médicale. Sécurité au top.

En attendant le briefing pilote, c’est café sous le patio, bercés par les anecdotes d’Antoine Méo — une légende qu’on ne présente plus.

David nous explique le déroulé du « Practice » : départ prévu à 14 h pour une boucle de 60 à 70 km, histoire de se familiariser avec le GPS. Pour Jérémy, c’est une grande première avec ce type de navigation. Le parcours est un vrai concentré de ce qui nous attend : sable, pistes, pièges… avec en bonus un passage dans la spéciale Cross Test. Celle-ci ne comptera pas pour le classement, mais servira de repérage grandeur nature. Parfait pour prendre ses marques sans pression.

moto GPS desert maroc dunesEntre montagnes, cailloux et sable

Premier imprévu : le GPS perdu

Dans la Cross Test, Théo perd son GPS… introuvable, même avec l’aide des marshalls. Heureusement, il avait anticipé : un deuxième GPS l’attendait dans son sac.

Leçon du jour : toujours attacher son GPS avec une dragonne !

moto enduro rallye marocLe désert Marocain est aussi l’occasion de faire de belles photos grâce au magnifique travail d’Edo et Irina !


Un Practice terminé avec le sourire pour nos deux compères, impatients de remettre ça dès le lendemain ! Un peu de mécanique, une bonne douche, le briefing du Jour 1, un bon repas… et au dodo !

Jour 1 – Le Canyon Sacré – 236 km

8 h 13, premiers tours de roue depuis la Kasbah. Départ matinal dans un oued, direction une longue piste rapide qui file droit vers l’horizon. D’entrée, on sent que la journée va être intense.

On attaque avec la première spéciale du jour : la SP WRC. Pourquoi ce nom ? Tout simplement parce qu’elle servait autrefois de terrain de test pour les voitures de rallye Citroën. David l’a réhabilitée pour le Casteu Trophy. Résultat : une spéciale large, rapide, où l’on peut s’appuyer sur les extérieurs et envoyer presque à fond dans chaque virage. De la glisse, de la vitesse, du plaisir brut.

Theo Honda 250CRF casteu trophy 2025

Une belle mise en jambes avant de reprendre une piste similaire pour foncer vers les légendaires dunes de Merzouga. On en avait tellement entendu parler… et on n’a pas été déçus. Première dune, premier plantage : Théo s’y enfonce magistralement. Juste derrière, Jérémy n’a pas le temps de réagir et avale une bonne dose de sable. Un joli clin d’œil à une mésaventure vieille de sept ans. La vengeance est un plat qui se mange… sablé !

On passe une vingtaine de minutes à jouer dans les dunes comme des gamins. Un vrai régal. Les couleurs sont folles, la lumière rasante sculpte chaque vague de sable.

desert marocain casteu trophy 20252 clichés qui nous rappellent que l'on est peu de chose face à l'immensité du désert Marocain

Retour sur les pistes. Quelques oueds, des franchissements de rochers, et nous voilà au pied de la fameuse Dune Sacrée. Heureusement, un ravitaillement nous y attend : pommes, oranges, gâteaux marocains… de quoi recharger les batteries. (Et accessoirement, Jérémy repart avec quelques poignées d’amour supplémentaires… mais chut, on en reparle plus tard.)

pilote Freenduro dunes maroc casteu trophy 2025Théo franchit la Dune Sacrée sans encombres

On attaque ensuite une section plus montagneuse, comme annoncée par David lors du briefing de la veille. Une première montée sablonneuse mène à un enchaı̂nement de crêtes, de descentes en oued caillouteux, de montées techniques dans les rochers.

Ce n’est jamais infranchissable, mais ça demande de la concentration. L’entraide est omniprésente : ici, pas d’esprit de compétition à outrance, on s’arrête, on aide, on pousse, on tire. L’esprit enduristes dans toute sa splendeur.

pilote Freenduro montagne maroc casteu trophy 2025Petit franchissement de rocher avec ici, Jeremy qui aide du concurrent à passer sa moto

En remontant un petit plateau, où un éboulement vieux de plusieurs milliers d'années semble avoir eu lieu, nous tombons face une sorte de marché improvisé. Des tables couvertes de fossiles et de sculptures en pierre. Personne pour vendre, juste une boı̂te pour y glisser des dirhams en cas d’achat. Laissez-faire, confiance, simplicité… On aimerait voir ça plus souvent ailleurs.
Le point d’orgue de la journée arrive : le Canyon Sacré. Un passage étroit, magnifique, qui se mérite : double marche en descente avant de l’atteindre. Un petit bijou géologique, encaissé et silencieux. 

pilote Freenduro canyon maroc casteu trophy 2025Ce passage dans le canyon perdu fut synonyme de moment magique ! 

La suite alterne entre oueds, passages rocheux et pistes à perte de vue. Nous comprenons alors pourquoi il est facile de se perdre. Les pistes se croisent, se doublent, se superposent, à certains endroits leur nombres est phénoménal.
Un deuxième ravitaillement essence nous attend un peu plus loin, sur un promontoire offrant une vue imprenable sur la vallée.

ravaitaillement essence maroc casteu trophy 2025Ravitaillement en plein désert

Place à la spéciale en ligne

Départ côte à côte. Jérémy, avec sa 350 KTM , prend un léger avantage au départ sur Théo et sa 250 Honda . Herbe à chameaux, petites dunes à surfer, puis un oued au sable rose sublime. Le compteur s'affole : fond de six, les motos volent sur le sable. Ça bouge, mais elles restent en ligne. Le plus compliqué ? Ralentir à l’arrivée. C’est au freinage que ça secoue le plus !

jeremy morice casteu trophy 2025

Arrivée au bivouac vers 12 h. Mécanique, déjeuner rapide… et c’est reparti pour la boucle de l’après-midi : 80 km reprenant les mêmes spéciales. Toujours autant de plaisir sur la spéciale WRC.

jeremy morice Freenduro casteu trophy 2025

Même si la lumière de l’après-midi complique la lecture du terrain dans les dunes. On redouble de prudence pour éviter une chute idiote : en effet, l’après-midi, il est difficile de voir le relief, un peu comme un jour blanc au ski. Sans oublier le deuxième passage par la Dune Sacrée !

theo Freenduro casteu trophy 2025

La même liaison du matin nous dirige vers la spéciale en ligne. Le soleil décline, la température baisse, le sable devient plus porteur… Et comme on connaît le tracé, on enchaîne les dunes en confiance, saut après saut. Jouissif. Retour à la Kasbah : petite mécanique, douche rapide, briefing du soir, repas bien mérité… et au lit. Cette première journée fut intense, riche, éprouvante parfois, mais surtout incroyable.

Elle donne le ton pour la suite : aventure, entraide, dépassement de soi et plaisir pur.

paddock casteu trophy 2025

Jour 2 – Le Belvédère – 217 km

Pas le choix, il faut se réveiller tôt et s’échauffer vite : la spéciale « Cross Test » commence à peine 5 minutes après le départ. Fidèle à lui-même, Jérémy assure le spectacle… en chutant pile devant la photographe ! On ne fait jamais les choses à moitié.

chute pilote casteu trophy 2025Petite cascade de Jeremy devant le photographe

Une très belle spéciale, même si les avant-bras des deux compères auraient préféré une autre façon de commencer la journée ! Heureusement, la liaison qui suit est tranquille, parfaite pour récupérer. On passe à proximité d’un vieux village en ruine, ambiance western, utilisé pour le cinéma. À deux doigts d’aller boire un whisky au saloon ! Juste à côté, une piste d’aviation abandonnée, sûrement construite pour les tournages. Jérémy ouvre les gaz, 140 km/h avec la 350… Heureusement que le vent n’était pas de face, sinon il aurait décollé !

motards casteu trophy 2025Le Maroc offrs une diversité étonnante de paysages époustouflants

Le désert est plein de dangers : il faut faire attention où l’on met ses roues… 

 pilote casteu trophy 2025Dans le désert, même une flaque peut piéger une moto comme dans du béton. Il a fallu plus de 6 personnes pour sortir celle-ci, littéralement aspirée par la boue.

Un seul passage technique à noter dans cette portion, rien d’insurmontable. La suite se passe dans des oueds avec des passages trialisants, plusieurs pierriers au rendez-vous, puis des dunes avant d’atteindre le ravitaillement. Thé à la menthe et pâtisserie marocaine sont les bienvenus (encore une belle histoire d’amour gourmande pour Jérémy).

Mauvaise nouvelle : la poche à eau de Jérémy a décidé, en plein désert, de se percer. (Il n’y avait pas meilleur endroit !…) Théo s’est transformé en porteur d’eau, ou ange sauveur pour Jérémy !

ravitaillement pilotes casteu trophy 2025Rvitaillement à la station CEPSA où l’ombre est chère. Le soleil commence à faire son œuvre sur les organismes !

Pour la suite du Casteu Trophy, l’entraide est de mise : Jérémy se fait prêter une poche à eau, par le pilote qu’il avait dépanné pour un levier d’embrayage ! Oui, c’est aussi ça l’esprit du Casteu Trophy : nous a-t-on dit, c’est l’esprit du rallye !

Place à la spéciale en ligne

Une spéciale dans un canyon sableux, impossible d’en sortir, debout la plupart du temps sur la pointe des pieds pour gommer les vagues se formant. À l’arrivée de la SP, le plaisir d’avoir joué avec la moto se lit sur le visage de nos deux pilotes, le casque ne suffit pas à cacher leur large sourire !

pilote action casteu trophy 2025

Après une dizaine de minutes de liaison, les dunes d’Ouzina se dévoilent : une succession de vastes étendues sablonneuses, dont certaines particulièrement impressionnantes. À l’issue de chaque grande dune, un nouveau panorama s’offre à eux, chacun plus magnifique que le précédent…

dunes sable casteu trophy 2025Sur le Casteu Trophy, on a le temps de profiter pleinement des paysages

On croise beaucoup de dromadaires, qui observent notre passage avec un calme olympien.

On atteint ensuite le Belvédère, un hôtel-restaurant sorti de nulle part, en plein désert. L’endroit est irréel… Encore l’ennemi de Jérémy au rendez-vous : les dangereuses pâtisseries marocaines ! Il faut maintenant atteindre le « bivouac », qui n’a de nom que « bivouac », car c’est un petit complexe hôtelier avec piscine et transats, qui sont les bienvenus après cette longue matinée de moto.

piscine hotel casteu trophy 2025

Après avoir repris des forces autour d’un bon repas, il est temps de repartir. Mais la météo en décide autrement : une tempête de sable s’invite et vient corser la journée. Le désert devient soudain hostile

La visibilité tombe à zéro, la spéciale en ligne est annulée, et il devient trop risqué de s’aventurer dans les dunes.La visibilité est tombée à zéro, la spéciale en ligne est annulée car il serait trop risqué de s’aventurer dans les dunes dans ces conditions.

L’organisation réagit rapidement, adapte les parcours et sécurise les zones à risque. Une belle démonstration de réactivité. Retour par la liaison du matin, mais dans l’autre sens. Théo se perd un peu plus loin : la navigation au GPS n’est pas toujours évidente, surtout dans les zones ouvertes. 

jeremy morice casteu trophy 2025Pour finir ce deuxième jour, passage dans la Cross Test avant de rentrer à la Kasbah.

Jour 3 – Le Rocher Doré – 240 km

On attaque la journée par une traversée nord-sud des dunes de Merzouga. Une pure merveille ! Antoine Méo roule avec nous, et quel bonheur de surfer les crêtes avec lui. Cette fois, Jérémy a bien vérifié sa poche à eau : boire (de l’eau !!!) ça change la vie.

Une énorme dune attire son attention. Égo piqué, il fonce… fond de 5, puis 4, puis 3… Plusieurs tentatives, mais cette fois, il doit rendre les armes. Certaines sont vraiment titanesques !

antoine meo ducati derst X casteuAntoine Méo au guidon de sa Ducati Desert-X 

À la sortie des dunes, petit bivouac pour faire le plein d’essence, discuter autour de quelques makrouts (toujours le même problème), moments de convivialité toujours appréciables, puis on repart. Direction : la célèbre dune du Rocher Doré. En chemin, pistes rapides, crêtes et petites dunes s’enchaînent.

perdu dans le desert casteu trophy 2025

Et voilà, elle est là, majestueuse : 100 m de dénivelé droit devant ! Beaucoup de pilotes sont arrêtés au pied, bloqués. Théo, avec sa 250, forcément, ce n’est pas gagné. Jérémy attaque à 80 km/h, tombe la 4 dans la montée, en arrivant en haut petite surprise : la dune est en deux parties avec une cuvette avant d’arriver au sommet. Petit saut involontaire, mais gros style à la photo ! Obligé de passer la 3 et de se reculer pour terminer : il ne fallait pas 10 m de plus !

jeremy Morice dune doree casteu trophy 2025

Théo, lui, doit trouver une alternative : la petite 250 CRF refuse l’obstacle. Il contourne donc la trace principale pour attaquer la dune sur le versant avec moins de dénivelé.

 

 

 

 

On repart sur des pistes rapides, puis on traverse pour la première fois les dunes d’Itran. Nous les surfons en suivant la trace de David, qui nous fait prendre toutes les crêtes. Un vrai bonheur

pilote Freenduro dune doree casteu trophy 2025

Petit passage dans des collines aux cailloux noirs, et on arrive ensuite sur la spéciale en ligne préférée des gars : départ côte à côte dans un canyon de sable étroit où aucune sortie n’est possible, puis une mer de dunes, sans repère si ce n’est les oriflammes. Juste magique. Wouah! Vivement le second tour.

pilote Honda Freenduro casteu trophy 2025

Mais prudence : le retour se fait dans l’autre sens, et les dunes sont cassées ; il faut éviter de sauter certaines à l’aveugle. Après un long oued, les pistes marocaines déroulent à 90 km/h de moyenne, puis on retrouve la SP WRC du premier jour… à l’envers cette fois !

depart Jeremy Freenduro casteu trophy 2025

Toujours aussi fun. Retour à la Kasbah pour le repas et une micro-sieste, avant de repartir pour la boucle de l’après-midi.

Le départ est décalé à cause de la faible visibilité dans les dunes. Et pour cause : cette boucle de fin de journée traverse les sept plus grosses dunes de Merzouga. Un final grandiose.

moto desert dunes casteu trophy 2025

On reprend la liaison du matin, on repasse par la WRC, un dernier tour dans la spéciale en ligne, et là, coup de chance : on assiste au départ d’Antoine Méo sur sa Ducati DesertX. Une fusée !

« Houston, we’ve got a problem »

Mais la suite se gâte. On rattrape un médecin urgentiste de l’épreuve, blessé après une chute sur une dune cassée. Poignet HS. Il se rendait sur un autre accident. On reste avec lui jusqu’à l’arrivée des secours.

À notre arrivée au checkpoint, mauvaise nouvelle : la course est neutralisée. Plus d’équipe médicale disponible pour couvrir le reste de la journée. Quelques blessés aujourd’hui… Pas de frustration : demain, on revient pour une endurance façon Casteu.

Jour 4 – L’endurance – 2 heures dans les dunes

On part en convoi depuis la Kasbah, direction les dunes de Merzouga, où un tracé spécial nous attend. Voir plus de 100 motos avancer ensemble dans le désert, c’est quelque chose. Frissons garantis.

david casteu trophy 2025

L’épreuve ? Un format proche d’un relais : 2 heures dans les dunes avec changement de pilote à chaque tour. Le tracé est superbe. Il faut juste bien mémoriser les dunes où l’on peut sauter, et celles où il vaut mieux couper les gaz. Mais David a tout pensé : les passages dangereux sont clairement identifiés. Les montées sont immenses, les descentes encore plus. Le terrain de jeu parfait pour conclure ce Casteu Trophy en beauté. Vitesse de pointe ? 105 km/h pour Jérémy !

depart pilotes endurance casteu trophy 2025

Résultat final : 14ᵉ sur 55 équipages. Pas mal du tout ! Mais au fond, l’essentiel est ailleurs. Ce que l'on retient, c’est la découverte du Maroc, l’immersion dans l’univers du rallye-raid au guidon de motos d’enduro, une organisation aux petits soins… et surtout, une semaine de partage, d’entraide et de passion. Une expérience rare, sans pression, sans chichi — juste de l’authenticité, du plaisir et beaucoup de cœur.

Le bilan financier 

PosteMontant
Engagement 2 490 €
Essence 320 €
Assurance obligatoire 280 €
Transport moto 680 €
Avion 280 €
Total4 050 €

Avec un budget de 4 050 € par personne, le Casteu Trophy reste plus accessible que bon nombre de rallyes-raids classiques, souvent plus chers et bien plus contraignants. Ici, tout est pensé pour simplifier la vie des pilotes et maximiser le plaisir de rouler : pas besoin d’assistance personnelle, pas de road-book à déchiffrer, une logistique clé en main et une ambiance conviviale.

Pour une première immersion dans le monde du rallye-raid, difficile de faire mieux que le Casteu Trophy en terme de rapport qualité/prix/fun ! .

Bonne nouvelle pour les amateurs d’aventure : le Casteu Trophy sera de retour en 2026 pour sa 7ᵉ édition ! Rendez-vous du 23 au 27 mars 2026 pour vivre — ou revivre — cette expérience unique entre dunes, entraide et pur plaisir de pilotage. Toutes les infos à suivre sur :  https://www.facebook.com/casteutrophy


Photos : Edoardo Bauer / Irina Petrichei /  Freenduro 

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