Léo Le Quéré avant le Trèfle : lucide, ambitieux… et sans langue de bois
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Quelques jours avant d’attaquer le mythique Trèfle Lozérien AMV, Léo Le Quéré a pris le temps de répondre à nos questions avant le début de la classique, entre deux reconnaissances de spéciales.
Une courte interview (7min) mais intense avec le pilote TM Boano Factory à la fois lucide, motivé, et fidèle à lui-même : franc, réfléchi et attachant.
Une saison à 200 à l’heure
Suède, Saint-Jean-d’Angély, puis Mende… le programme est chargé. « Physiquement, c’est un peu dur, mais maintenant ça va. » Malgré un enchaînement éprouvant et peu de temps pour reconnaître les spéciales (une seule marche par spéciale, là où d’autres pilotes sont arrivés une semaine plus tôt), Léo reste concentré sur ses objectifs : viser le Top 5 sur l’épreuve à venir. Sans pression inutile, mais avec le sérieux d’un compétiteur : « Je prends ça comme un entraînement… mais si je fais un bon résultat, tant mieux. »
Championnat du monde d'enduro et France : le point
Initialement, Léo ne devait pas faire l’intégralité du championnat du monde. Mais avec le forfait de Matteo Cavallo, il a pris le relais. Résultat ? Troisième au classement provisoire mondial E3, et leader du championnat de France E3 au guidon de la TM 300 EN. Un début de saison solide, qu’il analyse avec humilité mais détermination : « La moto est au point. Les réglages ont été difficiles à trouver cet hiver, mais maintenant tout est nickel. »
Le mental, la clé du step supérieur ?
À la question « qu’est-ce qu’il te manque pour passer un cap ? », Léo répond sans détour : « J’ai du mal à me surpasser, à dépasser mes limites. Je suis souvent dans le contrôle. » Une forme de prudence qui l’éloigne parfois des tout premiers, mais qu’il assume. Être champion du monde ? Oui, c’est un rêve. « Mais il faut vraiment y aller à fond, presque en mode Dakar : quitte ou double. »
Règlement et évolution : une voix à écouter
Sans chercher la polémique, Léo partage aussi ses réflexions sur le règlement et la reconnaissance des spéciales : « Au mondial, on ne peut marcher qu’à partir du mercredi. En France, il n’y a pas de limite. Je pense que tout le monde devrait pouvoir commencer à marcher à partir du lundi. Ça remettrait un peu d’équité. » Il note aussi les efforts positifs de la fédération et des clubs : « Les spéciales sont belles, il y a de l’écoute. La super test de Saint-Jean, c’était top. »
Une équipe pour le fun ? Il a déjà quelques noms
S’il devait monter une équipe pour les ISDE « plus pour rigoler que pour la gagne », Léo cite sans hésiter Zack, Thibault, Hugo et Joyon. Une bande de potes pour performer… et se marrer !
