Équipements pilote

Guide d’achat gilets de protection motard

Par Freenduro , le 28 janvier 2024 , mis à jour le 5 mars 2024 - 5 minutes de lecture
Gilet de protection scott softcon 2021

Les normes obligatoires pour les gilets de protection motard

Pour les courses d’enduro, le port de protections pectorale et dorsale est obligatoire (par la FFM), mais si vous ne faites pas de course, le gilet de protection (intégral, sans manches, rigide ou souple) est un équipement de sécurité indispensable pour limiter les risques de blessure au niveau du thorax et du dos !

Pour que ces protections soient vraiment efficaces en cas de chutes (et de projection de pierres) elles doivent être conformes aux normes Européennes suivantes :

  • Protection pectorale : norme EN 1621-3, ou 14021  (de niveau 1 ou niveau 2)
  •  Protection dorsale : norme EN 1621-2 (de niveau 1 ou niveau 2)
  • Gilet intégral (pectorale EN 14021 ou EN 1621-x et dorsale EN 1621-x intégrés)

Le gilet intégral avec protections rigides 

Avant l’arrivée sur le marché des protections souples, les protections rigides étaient les plus utilisées par les pilotes d’enduro ou de rallye raid (les pilotes de cross, eux, préférant bien souvent les protections plus légères type pare-pierre).

Contrairement aux pares-pierres, le point fort du gilet de protection enduro, c’est de proposer une protection du haut du corps beaucoup plus complète (thorax, dos, épaules, coudes et parfois même un maintien lombaire parfois).
Par conte, ce qui peut rebuter certains pilotes, c’est l’encombrement conséquent de ce type de protection qui peut de temps en temps oppresser. Avec l’habitude et un certain temps d’adaptation sur la moto, on arrive généralement à surmonter cette impression d’oppression.

Si vous doutez de l’efficacité de ce type de gilet, regardez les pilotes du Dakar qui eux privilégient ces protections intégrales (rigides ou souples), et malgré des journées de 10 heures de pilotage et des températures dépassant bien souvent les 30 °c supportent parfaitement leurs gilets.

Gilets enduro avec protections rigides : notre top 4

N°1 : Gilet enduro Alpinestars BIONIC PLUS V2

 

N°2 : Gilet enduro Leatt 3DF AIRFIT HYDRID

 

N°3 : Gilet enduro RXR protect Bullet 

 

N°4 : Gilet enduro Fox TITAN SPORT

 

 

Le gilet de protection intégral avec protections souples

Introduits il y a quelques années par la marque Leatt, les gilets avec protections souples sont maintenant proposés par de nombreuses marques. Ces protections souples sont basées sur l’utilisation de protection en mousses spéciales* (à la place des plaques en plastique) qui ont la particularité de se durcir automatiquement à l’impact (lors d’un choc).

L’avantage principal de l’utilisation de ces mousses souples pour le pilote de cross ou d’enduro, c’est de pouvoir disposer d’un gilet plus confortable et plus léger. Avec ces protections souples, le gilet est général plus agréable à porter, car les mouvements du pilote sur la moto sont moins limités (on se sent moins engoncé) qu’avec une protection rigide. Souvent, on dit que ces gilets souples savent se faire oublier

*Les constructeurs ont maintenant chacun développé ses propres mousses qui proposent différentes caractéristiques, mais qui toutes sont basées sur le même principe : capacité de durcir sur un impact

Niveau sécurité, les gilets protections souples n’ont rien à envier aux protections rigides, car elles sont, elles aussi, homologuées CE et doivent répondre aux mêmes normes de protection du thorax et des vertèbres (via la dorsale).

Gilets enduro avec protections souples : notre top 6

N°1 :  Gilet Zandona Netcube

Voir l’essai complet de ce gilet

 

N°2 : Gilet enduro Alpinestars SEQUENCE

 

N°3 :  Gilet enduro LEATT  3DF AirFit

 

N°4 : Gilet enduro Scott SOFTCON AIR PRO D3O

 

N°5 : Gilet enduro Kenny PERFORMANCE 

 

N°6 : Fox enduro BASEFRAME PRO D3O

 

Comment savoir si ton gilet de protection est bien homologué ?

Sur l’étiquette intérieure de votre gilet (quel que soit le modèle et type), vous devez obligatoirement trouver un petit pictogramme du motard dans un carré et la mention des normes qu’elle respecte (EN xxxxxx). Ceci permet de certifier que votre protection est bien destinée à la pratique de la moto et est homologuée NF/CE.

Si vous souhaitez une protection labellisée FFM (ce qui n’est pas obligatoire, car c’est la norme CE qui garantit le niveau de protection et non la FFM) vous devrez retrouver en complément du marquage EN xxxxxx, une petite étiquette rouge avec la mention « Équipement FFM ».

PROTECTIONS DORSALES : norme EN 1621-2

Les protections dorsales doivent obligatoirement répondre à la norme  EN 1621-2. Les performances des dorsales homologuées EN1621-2 proposent des performances qui sont subdivisées en deux niveaux :

  • niveau 1, la force résiduelle moyenne doit être inférieure à 18 kN, avec un impact autorisé jusqu’à 24 kN
  • niveau 2, la force résiduelle moyenne doit être inférieure à 9 kN, avec un impact autorisé jusqu’à 12 kN. 
Niveau de certification dorsale EN 1621-2 Énergie résiduelle moyenne Pic maximal accepté
Niveau 1 ≤ 18 kN ≤ 24 kN
Niveau 2 ≤ 9 kN ≤ 12 kN

On se rend donc compte à la lecture de ces chiffres que les protections dorsales de niveau 2 sont plus protectrices que celle de niveau 1. En clair, les protections de niveau 2 absorbent et dissipent mieux les impacts.

PROTECTIONS THORACIQUES : norme EN 1621-3

Comme les protections dorsales, les protections du thorax doivent, elles, répondent à la norme EN 1621-3. Les performances des protections thoraciques sont aussi subdivisées en deux niveaux :

  • niveau 1, la force résiduelle moyenne doit être inférieure à 20 kN, avec un impact autorisé jusqu’à 35 kN
  • niveau 2, la force résiduelle moyenne doit être inférieure à 20 kN, avec un impact autorisé jusqu’à 25 kN.
Niveau de certification EN 1621-3 Énergie résiduelle moyenne Pic maximal accepté Distribution de l’impact
Niveau 1 ≤ 20 kN ≤ 35 kN ≤ 15 %
Niveau 2 ≤ 20 kN ≤ 35 kN ≤ 30 %